Pour une didactique intégrée de l’enseignement de la grammaire en contexte plurilingue québécois : le cas des constructions verbales
Les populations scolaires des écoles québécoises affichent une diversité linguistique qui ne cesse de croitre. Ainsi, les élèves du Québec se construisent un répertoire linguistique composite, à la confluence du français langue d’enseignement (FLens), de l’anglais, langue seconde (AL2) dont l’apprentissage commence dès la première année du primaire, des potentielles autres langues d’origine des élèves et des variations intralinguistiques de ces langues. Bien que cette hétérogénéité linguistique soit indéniable, nombreux sont les chercheurs à remarquer que l’école peine encore à reconnaitre le bagage de connaissances plurielles qui caractérisent les apprenants qui la fréquentent ; pourtant, selon plusieurs , il pourrait servir de tremplin à la construction de connaissances solides en français.
Le but de cet article est de discuter, comme d’autres avant nous , la pertinence d’une didactique intégrée des langues qui tient compte de la réalité plurilingue des élèves pour l’enseignement de la grammaire en FLens au Québec. Après avoir précisé comment nous envisageons le plurilinguisme, la didactique intégrée et l'enseignement de la grammaire en contexte québécois , nous nous appuierons sur une partie des résultats d’une recherche qui vise à identifier des « passerelles » dans l’enseignement du FLens et de l’AL2 pour illustrer notre propos. Enfin, nous préciserons ce que nous entendons quand nous nous nous référons à l’enseignement de la grammaire en FLens dans une perspective intégrée en contexte plurilingue, plus particulièrement pour l’enseignement des constructions verbales.
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