Besoins métalinguistiques
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- Écrit par Claudie Peret
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Nous nous proposons ici de donner quelques pistes pour favoriser l’enseignement-apprentissage du français pour des élèves arabophones. Après avoir exposé les apports sur lesquels nous nous fondons dans la littérature scientifique concernant les processus psycholinguistiques en jeu dans l’apprentissage, nous explorerons les principales composantes de la langue que les apprenants doivent acquérir. Les pistes didactiques que nous pourrons ensuite proposer s’appuient essentiellement sur l’expérience de l’enseignement-apprentissage du français pour les Marocains (adultes et enfants) nouvellement arrivés en France mais également sur des exemples d’enseignement auprès d’apprenants qui ne maitrisent pas la langue française standard. La conclusion mettra en évidence les limites de ces propositions dans la mesure où la politique de l’enseignement des langues au Maroc est différente de celle appliquée en France.
Communication au colloque
"Politiques éducatives de l’enseignement du français : regards croisés"
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines -Oujda- Maroc
19 et 20 décembre 2018
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Pour citer cet article
Péret C. (2021). "Apprendre le français en s’appuyant sur les acquis en langue première. Le cas des arabophones". In Scolagram Besoins métalinguistiques, janvier 2021. Retrieved from :https://scolagram.u-cergy.fr/index.php/chapter-2/besoins-metalangagiers/item/328-acquis-L1-arabophone
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- Écrit par JP Sautot
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Quel est l'objectif ?
Apprendre les mots contraires, un vrai objectif d'apprentissage en vocabulaire mais un objectif limité aux contours scientifiques bien imparfaits. Quelques exemples :
- Noir est-il le contraire de blanc ?
- Manger est-il le contraire de démanger ?
- Entrer est-il le contraire absolu de sortir ?
- Quel est le contraire du mot maman ? Papa ?
- Mon état d'esprit est ... bof ! Suis je heureux ou ne suis je pas heureux, ou suis je malheureux ?
- L'équipe de france de football n'a pas gagné. Cela signifie-t-il automatiquement qu'elle a perdu ?
Pour le dire clairement, faire croire aux élèves qu'il n'y que deux solutions, l'antonyme et la négation est un peu court, même si ces deux outils représentent ... un début d'outillage ! En fait l'impasse vient du fait qu'on entre par ces deux outils quand il faut entrer par une opération de langage : dire le contraire. C'est bien la manière de construire une progression grammaticale qui est en jeu. Si l'enseignant a comme conception que dire le contraire ce n'est que ces outils là, voire un seul des deux, alors il ne peut envisager d'entrer autrement dans la résolution du problème. En revanche, si l'enseignant, ou mieux l'équipe enseignante, aborde le problème dans une perspective un peu plus longue, alors on pose aux élèves la question de l'expression de la contradiction, ou de la contrariété, ou de l'inversion .... On peut alors diviser la tâche d'enseignement selon deux points de vue et plusieurs étapes : un point de vue de l'expression - "Comment dire ...?" - et un point de vue de l'outillage "Pour dire, je peux utiliser .... Voyons comment fonctionne cet outil".
Le but de cet article est de donner un peu de perspective à l'enseignement de la "relation d'antonymie".