Alphabet

L'alphabet, avatar des syllabaires sémitiques


Au moyen orient les syllabaires furent notamment utilisés par les peuples sémites. Or dans les langues sémitiques l'architecture du mot est essentiellement consonantique. C'est donc encore un emprunt qui va provoquer une nouvelle évolution de l'écriture. Formellement les signes représentant des syllabes où les consonnes sont très significatives vont évoluer vers une notation essentiellement consonantique. Les syllabaires adaptés à la notation des langues sémitiques ne sont certes pas adaptés à l'écriture d'une langue où les voyelles jouent un rôle plus important dans la construction du sens.

Huit siècles avant J.C., les Grecs vont emprunter aux Phéniciens une écriture essentiellement consonantique. Or les voyelles sont distinctives en grec, c'est à dire qu'elles permettent de différencier deux mots dont le sens est différent. Dans ces conditions, il devient indispensable de noter aussi les voyelles. Les promoteurs de l'alphabet grec vont donc s'attacher à créer un système où chaque caractère écrit correspond à un phonème de la langue. Le principe en sera repris par les Romains et c'est ainsi que l'alphabet latin deviendra l'outil de transcription du français.

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