Les morphogrammes
En effet, un morphogramme est fréquemment un clignotant qui se prononce parfois et parfois ne se prononce pas. Toujours on l'écrit, de temps en temps on l'entend. Le morphogramme est une information supplémentaire donnée au lecteur. Il est essentiellement redondant. L'information est déjà délivrée ailleurs mais le morphogramme la rappelle en cas de défaillance du système. C'est le cas des marques du pluriel. Le morphogramme, enfin, délivre une information lexicale. Il est le trait d'union entre les mots d'une même famille. Sur le plan pédagogique, les morphogrammes s'étudient au cours des séances de vocabulaire et de grammaire. L'étude orthographique ne remplace pas ces séances, elle les complète. Il y a quatre catégories de morphogrammes : les marques du genre, les marques du nombre, les marques verbales, les marques dérivatives. ()
Les morphogrammes sont des signes au sens fort du terme. Ils sont chargés de sens. Une face signifiante, matérielle répond à un signifié, substance sémantique. Pour comprendre la morphographie, il est indispensable que ces signes soient construits. L'étude de la morphographie ne peut donc faire l'impasse du sens. La description qu'en fait Catach tend un peu à oublier cet aspect incontournable. Les morphogrammes sont des liens visibles qui assurent une cohérence au système. Un même morphogramme transcrit généralement une valeur constante (cela souffre bien sur d'exception !). L'étude théorique de la substance graphique de l'écriture fait passer le sens au second plan. Cela est normal pour une description théorique mais ne l'est pas pour une pratique pédagogique. ()
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